Evaluation de la consommation d’alcool Questionnaire DETA : traduction française du questionnaire CAGE par Pr RUEFF in Alcoologie Clinique – 1989
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Considérer le problème d’alcool par l’aspect quantitatif représente le modèle le plus habituel.
« A partir de quelle quantité devient-on alcoolique ? « Certes des réponses existent. L’OMS, dans ses recommandations estime qu’une femme peut-être en danger au delà de deux verres (doses standard) par jour, l’homme trois. En France, la conduite automobile n’est plus tolérée avec une alcoolémie égale ou supérieure à 0,5 g/.
Pour comprendre mieux les enjeux autour du produit, pour permettre à chacun de se repérer, il semble plus claire de parler de conduites d’alcoolisation. Comment un individu donné se comporte par rapport à l’alcool ? Cette molécule CH3 CH2 OH, est recherchée depuis la nuit des temps, pour ses effets désinhibants et facilitateurs, avec des impressions reconnues ou présumées comme agréables. Elle diminue les retenues sociales, favorisant ainsi la convivialité, amortit les effets des pensées ou émotions positives.
La personne n’est pas dans la pathologie si elle utilise l’alcool pour cela en toute conscience. Elle sait aussi avoir recours à ses propres ressources de plaisir et d’émotion, de savoir-faire, sans le produit. Là, interviennent les repères personnels et culturels. Le danger commence à poindre si l’individu considère l’alcool comme un passage obligé dans certaines circonstances, comme si, dans ce cas, les ressources personnelles ressenties étaient déficitaires. L’utilisation de l’alcool pour ses effets n’est pas généralisée à toute l’économie du sujet, mais déjà systématisée, avec répétition. Nous parlons alors de conduites d’abus.
Les conduites de dépendance apparaissent quand l’alcool s’installe comme le passage obligé pour une partie, sinon la totalité des actes et pensées du sujet. Le recours se fait de façon répétée et automatique. La personne assiste à sa perte de liberté par rapport au produit : il a délégué à celui-ci la toute puissance. De plus la souffrance est trop forte, il préfère la nier.
Cette évolution du contrôle à la perte de contrôle est en fait valable pour tout produit dit psychotrope, c’est à dire modificateur du psychisme. Le fait même de parler de pathologie, donc de maladie, implique que les soins existent. Se soigner de sa dépendance à l’alcool est possible. Cela nécessite information, décision et prise de moyens adaptés. dernière mise à jour 10 mai 2012.